Le déroulement du chantier de la crèche Delacroix, profondément rénovée, laisse espérer une réouverture comme prévu en septembre 2024.

Par-delà les travaux, la question qui aujourd’hui se pose est son fonctionnement futur.

En effet, pour accueillir tous les bébés qui sont attendus, de la petite à la plus grande section, la Ville doit procéder à des recrutements complémentaires. Or il existe depuis de nombreuses années une véritable pénurie de professionnels de la petite enfance. Le département du Val-de-Marne annonçait courant janvier qu’il avait dû fermer plus de 400 berceaux faute d’agents susceptibles de les accueillir.

Déjà, lors de la rentrée 2023, Saint-Maurice avait-elle dû renoncer à attribuer 40 places de crèche car elle ne disposait pas du personnel qualifié. La forte demande de professionnels de collectivités locales, combinée à la concurrence des modes de garde privés, suscite, en effet, une très forte mobilité dont les communes moyennes comme Saint-Maurice pâtissent, notamment en région parisienne.

Pour se prémunir du risque de bénéficier d’un équipement neuf sans pouvoir l’utiliser au maximum de ses capacités, la Ville a étudié les solutions les plus à même de répondre aux 48 demandes déjà connues de berceaux de petite section pour la rentrée 2024.

La crèche des Goélands, depuis de nombreuses années, interrogeait sur son fonctionnement atypique. Formée de 2 appartements à des étages différents, sans espace extérieur dédié, elle nécessitait en effet des moyens supplémentaires. Compte tenu de son organisation, elle ne pouvait par ailleurs accueillir de petite section, ce qui ne permettait pas de répondre aux demandes actuelles des familles.

Dans un double souci de rationalisation et de bonne gestion, la Ville a donc pris la décision de fermer la crèche des Goélands. Le personnel de cet établissement s’est vu proposer d’être affecté à la crèche Delacroix, ce qui permettra l’ouverture d’une nouvelle petite section, particulièrement utile. Les enfants en moyenne section des Goélands ont tous une solution d’affectation pour la prochaine rentrée.

Ainsi, la Ville de Saint-Maurice, au travers de ses crèches municipales, en régie ou en délégation de service public, des assistantes maternelles agréées, et des crèches privées, dont le nombre s’est notablement accru au cours des dernières années, continuera-t-elle d’accueillir sur son territoire près de 300 berceaux, ce qui est très supérieur à ce qui est proposé dans des villes comparables.