Mis à jour le 19 juillet 2022

Budget 2022 : retour vers le futur

Après deux années impactées par la pandémie, le budget 2022 marque un retour à un fonctionnement traditionnel des services et, surtout, le lancement de grands projets pour la petite enfance, la jeunesse et le sport.

Le conseil municipal, sur proposition du Maire, a adopté le 30 mars le budget 2022.

Celui-ci s’établit à 30,9 millions € en fonctionnement et à 4 millions € en investissement. Des chiffres qui s’inscrivent dans la perspective d’un retour à un niveau normal d’activités des services et dans la volonté de lancer de très importants programmes de travaux dans les équipements de la petite enfance, scolaires, culturels et sportifs.

Un budget préparé dans un contexte incertain, rendu plus difficile d’une part par une inflation conséquente et sans doute durable, d’autre part par la poursuite de la baisse des dotations de fonctionnement de l’État. Une baisse qui a abouti à diviser par trois en 10 ans les montants reversés par le ministère des finances. Une tendance lourde qui risque, encore, de s’accélérer : plus de 10 milliards € d’économie supplémentaires sont envisagés par l’État au cours des cinq prochaines années.

L’IMPACT LOURD DE L’INFLATION

Le surcoût de l’énergie – qui est un des moteurs de l’inflation – va entraîner cette année environ 300 000 € de dépenses supplémentaires. Et ce coût aurait été encore plus lourd sans les investissements réalisés depuis plusieurs années pour réduire notre consommation énergétique. Par ailleurs, l’annonce du dégel du point d’indice des agents des collectivités territoriales courant 2022 aura également des conséquences sur l’équilibre du budget.

Ces dépenses supplémentaires obligatoires ont contraint la ville à rechercher de nouvelles économies. Ainsi les charges générales diminueront-elles encore en 2022 (5 millions€ cette année contre 5,5 en 2019) et les charges de gestion courante également (4,8 millions contre 5 millions il y a 3 ans).

Côté recettes, après plusieurs années pendant lesquelles la revalorisation des bases locatives (qui servent au calcul de l’impôt) n’a pas suivi le rythme de l’inflation réellement constatée, une augmentation de 3,4 % est prévue en 2022 par l’Indice des prix à la consommation harmonisé. Ainsi, même sans augmentation des taux communaux, le montant des recettes fiscales va-t-il mathématiquement progresser, de quoi permettre un rattrapage partiel des écarts enregistrés depuis plusieurs années. La Ville bénéficie, par ailleurs, d’une forte dynamique sur le marché des transactions immobilières qui génèrent d’importants droits de mutation.

DES TAUX D’IMPÔTS MAINTENUS

Ainsi, grâce à une gestion encore plus rigoureuse des deniers publics, à une recherche systématique de subventions et à un endettement toujours parmi les plus bas du département,Saint-Maurice parvient-elle à préserver en 2022 l’essentiel de sa capacité d’autofinancement sans avoir recours à l’impôt et sans entamer le capital qu’elle réserve aux opérations importantes d’investissement des prochaines années.

Mais si l’objectif de la municipalité demeure toujours de ne pas augmenter la pression fiscale pesant sur les familles – PAS D’AUGMENTATION DES TAUX D’IMPÔTS LOCAUX EN 2022 – celui-ci risque d’être difficile à atteindre dans les années à venir. L’autonomie fiscale des collectivités locales – qui avait été à Saint-Maurice un gage de bonne gestion : une seule augmentation d’impôt communal en 33 ans ! – se réduit de plus en plus. Les seuls leviers qui restent entre les mains des communes sont, en effet, le taux des taxes sur le foncier, réglées par les propriétaires, et les tarifs des services communaux. Or ceux-ci ont une évidente vocation sociale qu’il n’est pas question de remettre en cause, même si l’impact de la hausse des prix devra être pris en compte.

SOLIDARITÉ ET JEUNESSE : PLUS QUE JAMAIS DES PRIORITÉS

En dépit de cet environnement, le budget 2022 est plus que jamais placé sous le signe de la solidarité – avec une augmentation de la subvention versée au centre communal d’action sociale – et sous celui de la jeunesse.

Solidarité, en tout premier lieu, avec, par exemple, l’augmentation du nombre de bénéficiaires de l’allocation retraité (pour celles et ceux qui sont en-dessous du minimum vieillesse), des portages de repas à domicile, sans compter les aides communales aux familles en difficulté.

Côté petite enfance, 10 places supplémentaires, dans le cadre de la nouvelle crèche privée « Les MiniNous », vont être réservées par la ville. Ces places permettront dans un premier de temps de faire face en partie aux conséquences de la fermeture provisoire de la crèche Delacroix suite aux travaux importants qui y seront réalisés à partir de septembre prochain et pour une durée d’un an. Des solutions alternatives pour les bébés concernés seront prochainement communiquées aux parents.

Le développement de l’offre culturelle – en particulier avec les spectacles jeune public du TVO – et de la pratique sportive sont d’autres priorités de l’année. La réouverture de la piscine de Charenton – aux travaux de laquelle Saint-Maurice aura participé – permettra aux Mauritiens de bénéficier d’une tarification privilégiée. En témoignent enfin les investissements très importants qui vont jalonner l’exercice 2022, qu’il s’agisse des écoles élémentaires Gravelle et Centre-Georges Guyon, du COSEC et du mini stade, mais aussi d’autres équipements de proximité comme nos squares.

APPART’CITY : LANCEMENT DE LA DUP

Le conseil municipal a approuvé le principe du recours à une déclaration d’utilité publique dans le cadre du projet initié par la Ville et porté par l’EPFIF (établissement public foncier d’Ile-de-France) autour de la reprise de l’ancienne résidence de tourisme gérée autrefois par Appart’City. La Ville entend transformer ces appartements – dont la vocation d’accueil touristique ne correspond visiblement pas à la réalité économique, comme l’a démontré l’échec de son ancien gestionnaire pourtant réputé – en logements pour Seniors, pour étudiants et en accession à la propriété. Cette vocation sociale a reçu le soutien de la préfecture dont les services vont accompagner ceux de la ville et de l’EPFIF.

LES PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS 2022

- Crèche Delacroix : 1,5 million €
Remplacement de la verrière, réfection de l’étanchéité, traitement de l’air, résolution des problèmes thermiques, améliorations acoustiques et fonctionnelles
- Cour de Gravelle : 600 000 €
- COSEC : 307 000 €
- Piscine de Charenton : 250 000 €
3e participation pour un montant total à terme de 1,3 million €
- Passerelle de l’Abreuvoir : 240 000 €
- Accessibilité des bâtiments publics : 233 000 €
Crèche Delacroix, Maternelle Delacroix, Chalet des Bords de Marne, Hôtel de Ville, École de Gravelle dernière partie
- Rue Jules Béclard et rue Edmond Nocard : 220 000 € (sur 2 ans)
- École du Centre-Georges Guyon : 216 000 €
2e phase du ravalement et remplacement des fenêtres sur la rue du Mal Leclerc
- Rénovation du mini-stade du COSEC : 150 000 €
- Rue des Réservoirs : 150 000 €
Sécurisation du fontis
- Squares Jean-Paul Belmondo et Raoul Dufy : 147 000 €
Réfection des sols souples, jeux, etc
- Véhicules propres : 96 000 €
- Éclairage public : 94 000 €
Dernière tranche remplacement par des LED
- Handicap : 65 000 €
Dernière tranche sonorisation des passages piétons
- Équipement informatique des écoles : 36 000 €

LES PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS DU TERRITOIRE

- GRÂCE À PARIS EST MARNE&BOIS
Espace coworking : 400 000 euros (voir notre article page 8). Studio d’enregistrement : 500 000 euros. La Mairie met à la disposition les locaux à l’Espace Delacroix, tandis que Paris Est Marne&Bois prend en charge l’aménagement et le fonctionnement du studio. Ce dernier, qui devrait voir le jour au second semestre 2022, a une double vocation : l’apprentissage avec les associations et l’aide aux jeunes talents de Saint-Maurice et des alentours.